Il étrangle les hommes et pèse sur eux,
comme ce cordonnier qui se suicida en 1591 et dont nous parlerons, et suce
même le sang des vivants22. De la fin du XVIe siècle au XVIIIe siècle,
le vampire se conduit comme un cauchemar, étouffant ses victimes, mais ce
détail est noyé dans le flot d'informations touchant à son comportement
et à ses exactions, jusqu'à en devenir imperceptible. La collusion du
cauchemar et du vampire, déjà relevée par E. Jones, est bien illustrée
par la Mora tchèque et l'Alp allemand, deux entités cauchemardesques qui
sucent le sang.
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